SOS Durance Vivante vous présente la 1ère thèse datant de 1986, sur la Durance :

L’évolution des lits fluviaux. L’exemple d’une rivière aménagée : la Durance.

La préoccupation sur l'évolution de la Durance, rivière anthropisée, ne date pas d'hier, en témoigne cette thèse écrite en 1986, que nous vous présentons.

 

Nous remercions les deux autrices de cette thèse pour nous avoir permis de la numériser.

SOS Durance Vivante met à disposition du plus grand nombre des documents susceptibles de faire avancer les débats, sur la Durance et son bassin et sur les conséquences de ses aménagements.

Voici une partie de la conclusion de cette thèse :

 

 

 

Dés 1986 (plus de 35 ans !) il y avait une inquiétude clairement établie que nous démontrons, aussi, dans de nombreux autres articles sur ce site. Cette inquiétude n'a pas été prise en compte à la hauteur de ce qu'elle aurait dû, aggravant toujours plus la situation.

Si nous avons de l'eau en Provence c'est parce qu'il existe un cycle de l'eau naturel, et non seulement des canaux. Nous ne remettons pas en cause l'impérieuse nécessité de distribuer de l'eau aux populations et aux activités humaines mais nous interrogeons les aménagements massifs de la Durance et de ses affluents qui perturbent durablement et dangereusement le cycle naturel de l'eau et la non prise en compte dans les projets des nombreux signaux d'alarme d'une anthropisation qui atteint le fonctionnement hydrologique de tout le bassin versant.

Comment allons-nous expliquer aux générations futures que nous faisons du ski même lorsqu'il ne neige pas grâce aux lacs de retenue et aux canons à neige ? Comment allons-nous expliquer que nous arrosons des cultures qui demandent beaucoup d'eau, des intrants qui altèrent la qualité de l'eau, souvent pour l'exportation ? Comment allons-nous expliquer que nous endiguons toujours plus la Durance pour construire dans son lit et diminuer la capacité des sols à retenir l'eau ? Comment allons-nous expliquer que nous pouvons détourner 90% de son eau empêchant ainsi la rivière de pouvoir fonctionner et notamment s'auto-épurer ? Comment allons-nous expliquer qu'il existe encore des carrières dans le lit de la Durance alors que nous avons déjà extrait des millions de M3 de matériaux ?

Nous faisons des propositions, notamment en demandant plus de démocratie dans les processus de décisions, en réfléchissant aux droits de la nature qui permettraient à la Durance, à son bassin, aux habitants du bassin, d'avoir la parole.

Si vous avez des remarques, vous pouvez nous écrire à: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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