C'est un rapport argumenté et inquiétant que SOS Durance Vivante met à votre disposition.

 

La protection défaillante des sources d'eau potable dans la moyenne vallée de la Durance.

 

 

 

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Extrait:

 

Le 8 juin 2022, les habitan·te·s du village du Castellet, dans les Alpes de Haute Provence, ont appris que l'eau courante était rendue impropre à la consommation Ce sont autant de personnes qui ont pu être contaminées par ce produit toxique, interdit depuis plus de 10 ans. L’eau du robinet est restée contaminée pendant plus de 5 mois, et la source n’est pas revenue à la normale à ce jour. [.]

La DLVA (Durance Luberon Verdon Agglomération) aura distribué au total plus de 80 000 bouteilles d'eau en plastique, pour un coût d'environ 30 000€ pendant près de 5 mois. Le 17 octobre, une autre solution est trouvée : une rotation de citernes grâce à des camions entre Oraison, la ville voisine, et le réservoir du Castellet. La source est toujours polluée, mais les habitant·es peuvent à nouveau consommer l'eau du robinet. Ceci n'est pas sans coût : au total, ce seront 200 000€ qui seront dépensés pour l'approvisionnement du village, en attendant le raccordement au réseau d'eau de la ville d'Oraison. Les travaux de raccordement, achevés fin avril, auront coûté eux près d'un million d'euros. [.]

Plus d'un an après, l'enquête menée par l'Office Français de la Biodiversité (OFB), suite à la plainte déposée par la DLVA et la mairie du Castellet, est toujours en cours. Contacté par email, l'OFB indique le 3 juillet 2023 : "L’enquête n’est pas terminée et nous ne pouvons donc pas communiquer sur cette dernière". L'origine de la pollution est donc toujours inconnue. [.]

Aux Mées et à Malijai, la présence des pesticides dans les eaux de consommation ne dépasse pas les limites de qualité de l’eau potable, mais aux Mées l’ARS alerte, tous les ans depuis 2017, la présence répétée d’atrazine et de ses métabolites et à Malijai la présence de métabolites de triazine déséthyl en 2017.[.]

Les épisodes répétés de pollution démontrent l’extrême persistance de ces éléments chimiques dans l’environnement. Les engrais chimiques, herbicides, fongicides, insecticides et autres biocides ont une longue durée de vie, qui va de quelques jours à plus de 400 ans pour les plus persistants, et s'accumulent dans les organismes au fil des années.[.]

Face aux cas de pollutions qui se multiplient, et ce malgré une réglementation définie pour protéger l’eau potable consommée d’une part, et les sources vulnérables définies comme prioritaires d’autre part, les habitant·es du territoire organisé·es au sein de l’association Riverains Ensemble Durance ont chercher à comprendre les causes principales expliquant la dégradation de la situation. Ils constatent notamment que la loi n’est pas respectée dans de nombreux cas.

 

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